Introduction

 Au-delà des différences de santé liées au sexe biologique, les stéréotypes de genre engendrent des inégalités de santé. En effet, chez les patient.e.s, ils influencent l’expression des symptômes, le rapport au corps et le recours aux soins. Chez le personnels soignants, les préjugés sexistes sont susceptibles d’influencer l’interprétation des signes cliniques et la prise en charge des pathologies. Les recherches cliniques et biomédicales sont également imprégnées de stéréotypes liés au sexe, qui peuvent induire des biais dans les expérimentations et les applications médicales.

De quoi parle-t-on ?

Parmi les maladies jugées « masculines », les maladies cardiovasculaires sont un exemple typique de la façon dont les stéréotypes de genre influencent les pratiques médicales et l’attitude des patient.es.

Les femmes sont plus vulnérables que les hommes aux maladies cardiovasculaires : 56 % en meurent contre 46 % des hommes. Or l’infarctus du myocarde est encore sous diagnostiqué chez les femmes car considéré à tort comme une maladie d’hommes stressés au travail. Le retard de diagnostic et de prise en charge reste fréquent.

Le stéréotype selon lequel les femmes seraient fragiles et exagéreraient leur souffrance a entraîné l'ignorance et le mépris des douleurs ressenties par les femmes. Ainsi l’endométriose a longtemps été ignorée au lieu d’être reconnue comme une pathologie organique. Elle reste sous-diagnostiquée en raison de l’insuffisance de la formation des médecins et de la non prise en compte de la parole des femmes. Sortie de l’ombre dans les années 2000 grâce au combat de nombreux collectifs de patientes, ce n’est qu’en 2019 qu’un plan d’action national sur l’endométriose a été lancé.

La santé est aujourd’hui un enjeu majeur des politiques publiques d'Égalité femmes-hommes :

Dans le prolongement de la politique menée par le Gouvernement lors du dernier quinquennat, le Plan Égalité 2027 propose une stratégie globale en faveur de la santé des femmes. Il est articulé autour de trois grands objectifs stratégiques :

  • améliorer la santé sexuelle et reproductive,
  • mieux prendre en compte les spécificités de la santé des femmes,
  • renforcer l’accès des femmes à la santé.

Pour plus de renseignements, consultez le site du ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes et plus précisément sa page dédiée «  promouvoir la santé des femmes et l’accès aux droits ».