Catherine SEGUIN, préfète du Gers, a reçu le jeudi 6 juin 2019 à leur demande, les représentants du Samu Social Agricole 32 pour évoquer le sujet douloureux des suicides d’agriculteurs.
La préfète a écouté avec attention les inquiétudes et les attentes exposées par les représentants de cette association.
Elle a rappelé que le sujet du repérage, de l’accompagnement et du soutien des agriculteurs en difficulté ou en situation de détresse, quel qu’en soit le motif et l’origine, est suivi avec une attention constante par les services de l’État dans le Gers.
Dans le cadre de la déclinaison départementale du plan national de prévention des suicides dans le monde agricole (mis en place dès 2011), un dispositif a été déployé pour permettre à tous les acteurs locaux (Mutualité Sociale Agricole, Direction départementale des territoires (DDTDirection Départementale des Territoires), Chambre d’Agriculture, services fiscaux et sociaux, banques…) ayant connaissance de telles situations de partager l’information dans le cadre du secret professionnel, et, en fonction du type de difficultés rencontrées (problèmes de santé, difficultés relationnelles, problèmes financiers…) de prendre en charge et d’orienter le mieux possible et dans les délais les plus brefs les agriculteurs qui le nécessitent.
Outre les dispositifs mis en place et gérés par la MSAMutualité sociale agricole (cellule de prévention du mal être, accompagnement par les travailleurs sociaux, aide au répit, numéro d’urgence Agri-écoute – actif 24h/24 7j/7, réseau d’alerte élus et « sentinelles »…), deux instances locales de l’Etat, présidées l’une par la DDTDirection Départementale des Territoires, la seconde par la préfète ou son représentant, peuvent être réunies à tout instant sur des situations d’agriculteurs en difficulté :
Le sujet de l’accompagnement des agriculteurs en difficulté est suivi avec constance, vigilance et détermination par les services de l’État en lien étroit avec l’ensemble des partenaires appelés à travailler directement ou indirectement avec les professionnels du secteur agricole.
La préfète a ainsi rappelé aux représentants du Samu Social Agricole que la question fondamentale de l’alerte et de la détection des personnes en situation de détresse potentielle était une responsabilité collective et citoyenne. Cette association, forte de son réseau, doit signaler les cas de grande difficulté, afin de permettre aux intervenants compétents d’agir au plus vite et de leur venir en soutien.