Lettre de l'Etat N°124

Mis à jour le 04/05/2015
  • 70ème anniversaire du premier vote des femmes

Si la France a été l'un des premiers pays à établir le suffrage universel masculin en 1848, il a fallu attendre près d’un siècle pour voir les femmes accéder au suffrage et à l'éligibilité.

« Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». C’est par ces mots que l'ordonnance du 21 avril 1944, prise par le Gouvernement provisoire du général De Gaulle à Alger, instaure le droit de vote des femmes en France.

Un an plus tard, nombreuses sont les Françaises qui se rendirent pour la première fois aux urnes.

Cet élargissement du droit de vote marque une étape majeure dans la longue marche de notre démocratie vers l’égalité entre les femmes et les hommes.

Cet anniversaire est également l’occasion de mesurer ensemble le chemin parcouru au cours des 70 dernières années. L’après-guerre fut une période de profonde transformation de la société et a constitué un terreau fertile à bien des égards pour l’accession progressive des femmes à l’égalité civile et professionnelle.

Dans tous les domaines, les progrès réalisés depuis les prémices de la Vème République sont notables. Ainsi en est-il par exemple du droit d’exercer une activité professionnelle sans l’autorisation du mari, en 1965, des droits à la contraception, en 1967, et à l’avortement en 1975.

Ces progrès restent toutefois à parachever.

L’introduction de la parité dans notre système électoral, par une modification de la Constitution en 1999, fut un jalon crucial du long processus visant à renforcer la participation féminine à la vie politique qui n’avait, pendant 50 ans, que trop peu évolué. Il a fallu, au fil des ans, durcir les lois pour améliorer une situation qui reste aujourd’hui très insatisfaisante.

Malgré d’indéniables avancées, l’égalité entre hommes et femmes reste un combat d’actualité. Le 70e anniversaire du premier vote des femmes est un moment important pour notre République. Il doit être l’occasion de réaffirmer notre mobilisation et d’inviter les jeunes générations, femmes et hommes, à s’emparer de cette cause.

Alors que les jeunes générations s’abstiennent davantage que leurs aînées, percevant sans doute le droit de vote et l’égalité civique comme acquis et irrévocables, il importe qu’elles soient attentives à la place de ces acquis dans leur identité, tant citoyenne que sociale. Il appartient à chacun d’entre nous de rappeler que le concours actif à la vie citoyenne est indispensable, et qu’il participe de la solidité de notre démocratie et scelle le vivre-ensemble.

Il nous appartient à toutes et tous de continuer à faire évoluer les représentations, de combattre les stéréotypes, et de promouvoir inlassablement l’égalité réelle.

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