Lutte contre le moustique-tigre : adoptons les bons réflexes !

Mis à jour le 13/07/2023

Le moustique-tigre (aedes albopictus) est présent dans notre département depuis 2016. Les résultats des surveillances passées démontrent que l’implantation du moustique progresse sur le territoire (152 communes colonisées, soit 73,4% de la population gersoise). Ce moustique, qui a su s’adapter à notre climat, est une préoccupation de santé publique en raison de sa capacité à transmettre des maladies infectieuses graves comme la dengue, le zika ou le chikungunya. Aussi, pour combattre cette menace, faut-il lutter contre tous les gîtes larvaires (eaux stagnantes).

Depuis le 1er janvier 2020, les ARS sont en charge des missions de surveillance et d’intervention autour des cas suspects de dengue de chikungunya ou de zika pour prévenir les épidémies de maladies vectorielles. Pour notre département, l’ARS Occitanie a attribué cette mission en 2020 pour une durée de quatre ans à Public Labos, groupement d’intérêt public (GIP) constitué par les quatre Conseils Départementaux du Gers, du Lot, du Tarn et de Tarn-et-Garonne.

Les ARS sont également en charge de la coordination des mesures de prévention et d’information. Pour la saison 2023, qui s’organise du 1er mai au 30 novembre, 25 pièges pondoirs sont répartis dans le Gers comme indiqué dans le tableau et la carte annexés.

Prévenir la prolifération du moustique tigre

Seules les moustiques femelles piquent, pour leur permettre de se reproduire. Après la piqûre, elles recherchent des points d’eau stagnante dans leur environnement pour pondre leurs œufs. Coupelles, soucoupes, jardinières, vases ou encore gouttières sont autant de récipients qui, une fois plein d’eau, sont de formidables lieux de pontes. C’est pourquoi la participation de chacun est nécessaire pour priver le moustique de son habitat, et ainsi lutter contre sa prolifération. Voici donc les bons gestes à adopter :

  • éliminer les endroits où l’eau peut stagner (déchets verts, pneus usagés, encombrants…),
  • vider les récipients contenant de l’eau (arrosoirs, soucoupes…),
  • changer l’eau des plantes et fleurs chaque semaine,
  • vérifier le bon écoulement des gouttières,
  • couvrir les réservoirs d’eau (bidons, citernes, bassins…) et les piscines hors d’usage.

La lutte préventive

Les moustiques présents sur notre territoire ne sont pas porteurs de ces virus mais peuvent les transmettre s’ils piquent une personne malade. Le moustique tigre pond et se développe dans l’eau stagnante (petits objets et récipients en eau à proximité des habitations). Il a un rayon d’action très court (moins de 100 m). Le seul moyen d’agir sur sa densité est donc l’élimination définitive, ou à défaut la surveillance régulière (hebdomadaire), de tous les gîtes larvaires autour de la maison (privé et public).

Ces actions simples de repérage et de surveillance permettent de lutter efficacement et durablement contre le moustique tigre et ainsi à la fois de diminuer les nuisances et les risques de propagation de ces maladies.

La lutte contre les moustiques adultes au moyen de pulvérisations spatiales d’un insecticide (à la demande des autorités sanitaires) est réservée autour des cas atteints des virus ou lors des épidémies. L’usage des insecticides doit en effet être raisonné pour prévenir tout risque d’apparition de résistance chez les populations de moustiques, ce risque augmentant en cas d’usage trop généralisé et systématique. Par ailleurs, l’effet de ces insecticides sur les moustiques est temporaire puisqu’ils n’agissent pas sur les gîtes qui continuent de produire des moustiques.

La réglementation en vigueur

Le décret du 29 mars 2019 relatif à la prévention des maladies vectorielles conforte le rôle des maires dans la lutte anti-vectorielle de façon générale, en introduisant dans le code de la santé publique une section relative aux mesures d'hygiène et de salubrité permettant de lutter contre les insectes vecteurs, et en particulier les mesures suivantes :

  • d’informer la population sur les mesures préventives nécessaires et organiser des actions de sensibilisation du public, le cas échéant en lien avec le préfet,
  • de mettre en place, dans les zones urbanisées, un programme de repérage, de traitement et de contrôle des sites publics susceptibles de faciliter le développement des insectes vecteurs.

Pour mettre en œuvre ces missions, le décret prévoit que le maire puisse :

  • prescrire aux propriétaires de terrains bâtis ou non bâtis les mesures nécessaires pour lutter contre l'insalubrité que constitue le développement des insectes vecteurs dans les zones urbanisées,
  • désigner un référent technique, chargé de veiller et de participer à la mise en œuvre de ces mesures,
  • informer sans délai le préfet de toute détection inhabituelle d'insectes vecteurs de maladies sur le territoire de sa commune, mais aussi des actions entreprises sur le territoire communal.
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