Procédures relatives aux ouvrages d’assainissement

Mis à jour le 24/10/2017

Retrouvez dans cette rubrique le détail des procédures réglementaires relatives à l'Assainissement Collectif (AC).

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Précisions sur les pièces à fournir du dossier de Déclaration ou d’Autorisation

Le dossier de déclaration au titre des rubriques 2110 et 2120 de la nomenclature eau doit comporter les éléments cités :

  • dans les articles R214-6 et R214-32 du Code de l’environnement,
  • dans l'article 9-I de l' arrêté DEVL1429608A du 21 juillet 2015 relatif aux systèmes d’assainissement collectif et aux installations d’assainissement non collectif, à l’exception des installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5.

Pour en savoir + : sur les pièces à fournir, consultez la rubrique :

paragraphe "Particularités des dossiers pour l’assainissement" des pages relatives à la procédure d’ Autorisation ou de Déclaration.

Comment constituer un dossier "loi sur l’eau" pour tout projet ayant un impact sur les milieux aquatiques
     

Sont également demandées les pièces suivantes :

  •  une copie de la carte de zonage d’assainissement (en plus de la carte de l’agglomération raccordée à la station d’épuration) ainsi qu’une copie de la délibération de validation du zonage après enquête publique ;
  •  les coordonnées Lambert 93 (X et Y) de la station d’épuration et du point de rejet.

Par ailleurs, ce type de projet est susceptible de relever d’autres rubriques de la nomenclature eau, notamment :

  •  la rubrique 2150 ;
  •  et les rubriques du titre III (voir § ci-dessous "Rejet des effluents traités").

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Précisions sur le document d’incidence dans tous les dossiers

Le dossier doit impérativement démontrer que les valeurs limites de rejet permettent de satisfaire aux objectifs de qualité des eaux réceptrices des rejets, compte tenu des variations saisonnières des effluents collectés et de celles des débits des cours d’eau. Pour cela, une simulation de l’impact du rejet sur les paramètres physicochimiques du cours d’eau (DBO5, DCO, MES, NTK, PT) doit être conduite pour des conditions maximales de rejet (pointe estivale par exemple) et ce, en période critique pour le milieu récepteur (étiage sévère, QMNA5).

 

Station de traitement des eaux usées par filtres plantés de roseaux de La Romieu.

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En cas d’implantation en zone inondable

Les stations de traitement des eaux usées ne doivent pas être implantées dans des zones inondables et sur des zones humides. En cas d’impossibilité technique avérée ou de coûts excessifs et en cohérence avec les dispositions d’un éventuel plan de prévention des risques inondation, il est possible de déroger à cette disposition. Ces difficultés sont justifiées par le maître d’ouvrage, tout comme la compatibilité du projet avec le maintien de la qualité des eaux et sa conformité à la réglementation relative aux zones inondables, notamment en veillant à :

  1.  Maintenir la station hors d’eau au minimum pour une crue de période de retour quinquennale ;
  2.  Maintenir les installations électriques hors d’eau au minimum pour une crue de période de retour centennale ;
  3.  Permettre son fonctionnement normal le plus rapidement possible après la décrue.

En cas d’implantation en zone inondable, il convient :

  •  d’effectuer une demande de dérogation justifiant l’impossibilité technique d’implantation hors zone inondable ainsi que la compatibilité du projet avec le maintien de la qualité des eaux et sa conformité à la réglementation relative aux zones inondables (une recherche d’alternatives avec un bilan coûts / avantages doit être réalisée). Cette demande de dérogation est à effectuer même dans le cas d’une régularisation de station existante ;
  •  de viser dans le dossier de déclaration la rubrique 3220, et le cas échéant la rubrique 3310, de la nomenclature de l’article R214-1 du Code de l’environnement.

Dispositions générales :

Implantation de stations d’épuration en zones inondables - Document de référence des services de l’Etat en Région Midi Pyrénées - validé par le Comité de l’Administration Régionale du 27 novembre 2008 :

Télécharger STEP_ZI_Doc ref Etat MidiPyr PDF - 0,39 Mb - 12/08/2013

Prescriptions applicables dans le département du Gers :

Implantation des stations d’épuration en zones inondables - Prescriptions applicables dans le département du Gers - Validé par le Comité Départemental de l’Environnement des Risques Sanitaires et Technologiques du 30 juin 2011 :

Télécharger STEP_ZI_Doctrine ZI32 PDF - 0,09 Mb - 12/08/2013

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Régularisation de stations d’épuration existantes

Le dossier de déclaration relatif à une station d’épuration déjà existante comporte un document d’incidence simplifié limité à :

  •  une analyse de la sensibilité de la zone d’étude vis-à-vis du risque d’inondation. En cas d’implantation en zone inondable, il conviendra d’effectuer la demande de dérogation sus-citée ;
  •  la localisation d’éventuels points de prélèvements destinés à l’alimentation en eau potable ;
  •  une analyse des valeurs limites de rejet par rapport aux objectifs de qualité du cours d’eau sur la section concernée.

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Systèmes d’assainissement devant collecter et traiter une charge de pollution ≤ à 12kgDBO5/j

Ces stations d’épuration et déversoirs d’orage ne sont pas soumis à Déclaration Loi sur l’eau au titre des rubriques 2110 et 2120 de la nomenclature eau. Ils peuvent toutefois être soumis à la rubrique 2210 dans le cas où le débit nominal de l’ouvrage est supérieur à 5% du débit moyen du cours d’eau récepteur, à la rubrique 2150, et aux rubriques du titre III (voir § ci-dessous "Rejet des effluents traités").

L'article 9-II de l'arrêté du 21 juillet 2015 prévoit que les maîtres d’ouvrage envoient au service en charge du contrôle le dossier de conception de leurs ouvrages d’assainissement démontrant que les dispositions du chapitre Ier de l'arrêté sont respectées. A cet effet, les éléments d’informations sur les caractéristiques de ces systèmes d’assainissement doivent être fournis, et notamment :

  •  les coordonnées du maître d’ouvrage,
  •  les copies de la carte de zonage d’assainissement et de la délibération de validation du zonage après enquête publique,
  •  la localisation de la station dépuration et du point de rejet,
  •  une description des caractéristiques du système de traitement (capacité nominale, charges et débits de référence, filière de traitement),
  •  les valeurs limites de rejet et les modalités prévues d’autosurveillance,
  •  les données relatives à la gestion des boues (mode et capacité de stockage, modalités d’élimination),
  •  les données relatives au réseau (type de réseau, nombre et caractéristiques des déversoirs d’orage, liste des industries raccordées).

Lorsque le rejet est effectué dans un cours d’eau dont le débit d’étiage est faible, il convient de prévoir une filière de traitement permettant d’atteindre les valeurs limites de rejet de 25 mg DBO5/l, 125 mg DCO/l et 35 mg MES/l, afin de satisfaire aux objectifs de qualité de la masse d’eau réceptrice, sauf si le maître d’ouvrage démontre que compte tenu des caractéristiques du milieu récepteur, les performances minimales imposées par l’arrêté du 21 juillet 2015 suscité sont suffisantes pour atteindre les objectifs de qualité de la masse d’eau réceptrice du rejet.

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Rejet des effluents traités

Rejet dans les eaux superficielles :

Rejet direct dans un cours d’eau : 

Ce moyen est à privilégier dès lors que le cours d’eau n’est pas trop éloigné de l’exutoire de la station de traitement. Dans ce cas, l’aménagement du dispositif de rejet est soumis à déclaration, notamment au titre des rubriques 3120 (installations, ouvrages, travaux ou activités conduisant à modifier le profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau) et/ou 3140 (consolidation ou protection des berges, à l’exclusion des canaux artificiels, par des techniques autres que végétales vivantes), et 3150 (installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit mineur d’un cours d’eau, étant de nature à détruire les frayères, les zones de croissance ou les zones d’alimentation de la faune piscicole, des crustacés et des batraciens).

A cette fin, un Guide de Déclaration Loi sur l'eau : formulaire spécifique pour aménagements de cours d'eau est mis à votre disposition : Cliquez ici pour le télécharger

Rejet dans un fossé ayant pour exutoire un cours d’eau : 

Le rejet dans un fossé n’est qu’une tolérance au regard de l’article 8 de l’arrêté du 21 juillet 2015, notamment liée au surcoût créé par la pose d’une conduite pour rejoindre le cours d’eau le plus proche, ou à des contraintes techniques. Le pétitionnaire devra obtenir l’autorisation de rejet du (des) propriétaire(s) du fossé sur tout le long du trajet hydraulique jusqu’au cours d’eau et établir le cas échéant une servitude pour l’écoulement des eaux traitées.

Afin de réduire l’incidence, des mesures environnementales devront être prises lors de l’aménagement du dispositif de rejet et lors de l’entretien du fossé dans le but d’améliorer la capacité d’autoépuration du milieu récepteur, en particulier concernant un profil d’écoulement suffisant pour éviter la formation de zones de rétention en période sèche (au titre de la salubrité) et le maintien d’un enherbement permanent des bords et du fond de l’écoulement pour renforcer le processus d’épuration. Les conditions d’entretien proposées intègreront ces dispositions.

Par ailleurs, en fonction de la sensibilité du milieu récepteur, il conviendra de prévoir, avant le fossé, la création d’une zone de rejet végétalisée dont l’objectif est d’améliorer la qualité de l’eau restituée au milieu et de servir de dispositif tampon en cas de dysfonctionnement accidentel de la station.

Élimination des effluents traités par infiltration dans le sol :

Dans le cas où une impossibilité technique ou des coûts excessifs ou disproportionnés ne permettent pas le rejet des eaux usées traitées dans les eaux superficielles, ou leur réutilisation, ou encore que la pratique présente un intérêt environnemental avéré, ces dernières peuvent être évacuées par infiltration dans le sol, après étude pédologique, hydrogéologique et environnementale, montrant la possibilité et l’acceptabilité de l’infiltration.

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Dimensionnement des systèmes d’assainissement des eaux usées

Le débit de référence est la valeur fondamentale journalière pour le dimensionnement de la station de traitement des eaux usées et du système de collecte et pour établir la conformité des stations au titre de l’application de la directive européenne ERU eaux résiduaires urbaines.

Les systèmes de collecte et de traitement doivent être conçus et dimensionnés de manière à acheminer à la station et à traiter tous les flux polluants collectés, dans la limite au minimum du débit de référence.

Le débit de référence correspond au volume d’eaux usées générées par temps sec, en tenant compte des eaux parasites, majoré du volume occasionné par une pluie mensuelle théorique.

Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter la note sur le débit de référence réalisée par la Direction de l’Eau et de la Biodiversité du Ministère en charge de l’environnement :

Télécharger Debit de reference_v221_juin2012 PDF - 0,34 Mb - 25/11/2015

 

Un des clarificateurs de la station d’épuration de Condom.

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Avertissements

Tout défaut de déclaration ou d’autorisation est passible de sanctions administratives et judiciaires prévues au Code de l’environnement.

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Pour en savoir +

 

Ministère en charge de l'environnement :

www.developpement-durable.gouv.fr

 

Le recueil des textes sur l’assainissement communal :

  •  Préambule
  •  Les textes fondateurs
  •  Les textes techniques relatifs à l’assainissement collectifs des eaux usées domestiques
  •  Les textes techniques relatifs aux stations d’épurations mixtes ICPE
  •  Les textes techniques relatifs aux substances dangereuses
  •  Les textes techniques relatifs à l’assainissement non collectif
  •  Les textes techniques relatifs à l’épandage des boues d’épuration résultant du traitement des eaux usées domestiques
  •  Les textes techniques relatifs à la gestion des eaux pluviales
  •  Les dispositions financières
  •  La répression des infractions - les dispositions pénales
  •  Autres dispositions

Agence de l'eau Rhin-Meuse :

cdi.eau-rhin-meuse.fr

 

Plaquette "Aménagements des milieux naturels en aval de station d’épuration - Zone de rejet végétalisée - juillet 2011" :

Les zones de rejet végétalisées peuvent contribuer à la réduction de l’impact des rejets sur le milieu naturel. Cette plaquette élaborée par l’Agence de l’eau Rhin-Meuse fournit les informations utiles pour créer ces zones en sortie de station d’épuration. Des fiches de recommandation décrivent les aménagements possibles (chenal méandreux, mare, plantes adaptées...).